Levin, ministre israélien de la justice : "Le juge Amit n'est pas le président de la Cour suprême - je ne le reconnais pas".

Le ministre de la Justice Yariv Levin a été interviewé samedi dans l'émission Saturday News sur Kan 11 et a vivement critiqué le président de la Cour suprême, le juge Yitzhak Amit. « Le juge Amit n'est pas le président de la Cour suprême – je ne le reconnais pas et ne le reconnaîtrai pas car il a été sélectionné à l'issue d'un processus illégal et entaché d'irrégularités », a-t-il déclaré.

Concernant le conflit médiatisé avec Amit en temps de guerre, le ministre a déclaré : « Dans ce cas, il faut être à la fois dans son droit et sage. Les juges décident d'imposer des nominations au ministre de la Justice par le biais d'une ordonnance et d'un processus illégaux. Si j'approuve cela, cela continuera et le système persistera. Nous ne pouvons pas changer la situation actuelle sans modifier la composition de la Cour suprême. »

Je ne suis pas disposé à accepter l'ancienne méthode qui leur permettait de faire ce qu'ils voulaient », a ajouté le ministre, accusant les juges de la Cour suprême. « Ils bafouent la Knesset, le gouvernement et le public, et je ne l'accepterai pas. Il y a ici un groupe qui s'est habitué à l'idée que les résultats des élections n'ont pas d'importance et que le dernier mot leur revient toujours.

La racine du problème dans le système judiciaire réside dans la composition des juges de la Cour suprême. Mon collègue, le ministre Wasserlauf, a déposé une requête détaillée auprès de la Cour suprême concernant l'application sélective déplorable qui a cours, et la Cour l'a rejetée dans son intégralité », a poursuivi Levin. « Il n'y a aucun moyen de changer notre situation actuelle sans modifier la composition de la Cour suprême. »

« Après qu'ils ont déclaré que la réforme était morte, j'ai réussi à faire adopter un changement historique. »

« Après que les gens aient déclaré que la réforme judiciaire était déjà morte, j'ai réussi à faire adopter un changement historique au sein du Comité de sélection judiciaire », a déclaré Levin. « J'ai réussi à nommer des dizaines de juges dans les tribunaux de district et autres tribunaux, des personnes qui n'avaient jamais eu la chance d'être sélectionnées. Certains de ceux que nous avons appelés pensaient que c'était une blague et ne pouvaient pas croire que c'était vrai, car pendant tant d'années, ils n'avaient pas été sélectionnés pour des raisons non pertinentes. »

Il y a ici un groupe qui s'est habitué à l'idée que les résultats des élections n'ont aucune importance et que la décision finale leur appartient toujours », a-t-il poursuivi.

Le porte-parole de la Cour suprême a annoncé aujourd'hui que lors d'une manifestation devant le bâtiment de la cour, l'une des fenêtres du bâtiment a été endommagée par ce qui semblait être un tir provenant d'un pistolet à air comprimé ou d'une fronde.

Levin a déclaré dans une interview accordée dans la soirée à Kan News qu'il « condamnait fermement cet incident », mais a ajouté : « Je dirai ceci à ce sujet : la terrible sélectivité dont font l'objet les poursuites pour incitation à la violence et les attaques contre des fonctionnaires finira par conduire à de grandes catastrophes. Il n'y a pas de danger plus grand qu'une situation où les gens ont le sentiment qu'il n'y a pas de justice. »